Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de Pablo - Domaine de Crève Coeur
  • : DOMAINE DE CREVE COEUR Blog d'un passionné de vignes et de vins, du sud, de sa Provence natale, de son petit village de Séguret et du plaisir de la vie !!
  • Contact

Recherche

Archives

16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 10:53

Le temps passe vite, les jours défilent, et finalement, lorsqu'on remet au lendemain ce que l'on peut faire le jour meme, on arrive à ne pas écrire pendant un mois..... alors aujourd'hui, je répare cet oubli et je vais vous donner quelques nouvelles de mes chères vignes !

Les dernières nouvelles datent de la mi-mai, les vignes avaient poussé, les grappes étaient en train de se former. Depuis, la vigne a fleurie, les grains (nouaison) puis la grappe (fermeture de la grappe) se sont formés petit a petit. Voila maintenant les grappes bien formées.
Une récolte "normale". Assez hétérogene, avec des souches bien garnies et d'autres un peu moins. Cette année, j'ai décidé de bien surveiller le rendement, car certaines souches sont beaucoup trop vigoureuses. Il y aura donc une petite vendange en vert (coupe de grappes vertes) sur ces souches trop productives. Histoire de modifier ce paramètre tant important, de  bien le maitriser, pour, esperons, en constater l'effet !! quitte a faire un peu moins de vin cette année, mais du meilleur !! n'est-ce pas le but ?

Une pousse des rameaux normale, un joli feuillage. Bien sur, il a fallu éliminer (démamer, ébourgeonner) les rameaux non-productifs ou issus de bourgeons secondaires (ceux qui ne sont pas sur le courson ou porteur). Bonne aération de la souche.
Je n'ai pas dépointé (coupe de la cime des rameaux qui secrete une hormone de croissance) et j'essayerai de ne pas le faire. On depointe souvent pour limiter la pousse, et ainsi limiter la casse due au vent et faciliter le passage du tracteur. Le probléme, c'est que ce depointage provoque le départ des entre-coeurs (rameaux secondaires) favorisant un entassement de la végétation (et donc humidité, et mauvais accés des traitements aux grappes). Et puis, j'ai l'impression que l'on bouscule, modifie la vie hormonale normale de la plante, ce qui ne me parait pas trés bon.... je reste persuadé qu'il faut éviter (si possible) de dépointer, ou alors le plus tard possible (le mieux, aprés l'arret de croissance). Du coups, j'ai relevé les gobelets avec un échalat et cette année, comme les rameaux retombaient, je les ai attaché entre eux, a la façon des vignerons de Cornas (Vallée du Rhône Nord), en créant un pont entre deux souches. Efficace et esthétique !!

En complément du relevage, j'ai aussi effeuillé au niveau des grappes et cela au moment de la nouaison. Et j'ai aussi enlevé les entre-coeurs (jusqu'a celui au dessus de la grappe) pour aérer au maximum la souche. Le résultat est flagrant.

Bref, cette année tout se déroule a merveille. Le temps est clément, meme si en juin, le vent a soufflé, que ce soit le Mistral ou le vent du sud, occasionnant pas mal de dégats (casse de rameaux). J'avais heureusement attaché les rameaux.
Un développement des maladies assez limité. Pas de mildiou (quelques rares taches qui séchent déjà), mais un petit peu d'oidium, qui m'oblige a rester vigiliant malgre tout. Il a relativement peu plu, ou alors la pluie était combinée a une certaine fraicheur.... pas les conditions ideales pour le mildiou, du coups tres peut de cuivre appliqué cette année.

Maintenant il fait bien chaud, l'été est vraiment parti.

Par contre, l'esca (maladie du bois) se regale cette année. Il fait des ravages dans les cinsaults, et une souche de grenache et une de mourvedre sont atteintes dans les gobelets.... rien pour le combattre (l'arsenite de soude a été interdit, heureusement !!), on ne peut que constater les dégats.... rageant..... alors il faut couper les souches atteintes et les bruler au plus vite.... ca fait vraiment mal au coeur....

Voila donc en vrac quelques nouvelles !
Pour finir, quelques photos du vignoble:

Les gobelets de grenache

Le gobelet de Carignan, le meme que celui de l'article précédent.

Gobelets de grenache et pont de feuillage entre les deux (type Cornas !!)

Les cinsaults palissés

Et pour finir, une petite video de pulverisation (merci Fredix pour le pulvé a dos, le top !!)


J'allai oublier, le millésime 2008 est en bouteille, et il me plait de plus en plus ! peut etre le meilleur réussi à ce jour !
Allez, on tachera de progresser chaque année !! jajajaja !!
Hasta pronto !!
Partager cet article
Repost0
21 mai 2009 4 21 /05 /mai /2009 14:40

Me voila donc de retour de mon périple sudamericain..... un peu triste d'avoir quitté un continent et des pays que j'aime énormement. Mais un retour est toujours le début d'un nouveau départ !

Retour donc, et ici à Séguret, c'est le printemps, la nature s'est réveillée, et explose comme chaque année ! Quelle beauté ! Chaque année je découvre et redécouvre des petites fleurs, des plantes que je ne connaissais pas ou que je n'avais pas remarqué. Le mois de mai est vraiment merveilleux !

Qui dit réveil de la nature, dit redémarrage du cycle de la vigne. Ca y est, elle a commencé a bien pousser, les rameaux sont beaux et s'élancent fiérement vers le ciel ! Comme pour essayer de s'échapper, de se défaire de leur innéluctable lien au sol, à l'immobilité géographique qui caractérise bien les plantes ! Les rameaux se développent, les grappes sont formées (avec une belle sortie !), et les futurs raisins sont déjà là.
L'herbe aussi a poussé, et même abondamment avec les multiples pluies de ces derniers mois. Il a donc fallu la couper (en la laissant au sol dans les gobelets, technique du mulch), bécher autour des remplaçants et sous le rang pour les cinsaults. Du travail, agréable, et surtout sans produits chimiques.
Il va bientôt falloir relever les premiers fils de palissage des cinsaults, et maintenir la végétation des gobelets.
Pour prévenir une éventuelle casse dûe au vent.
Premier traitement aussi, cuivre et soufre, pour continuer l'inlassable lutte contre les maladies cryptogamiques (mildiou et oidium).
Mais tout se présente de la meilleure des manières, l'optimisme est de rigueur !
Reste maintenant à espérer que le temps, la météo ne nous joue pas de mauvais tours. Le travail de la vigne est tellement dépendant du ciel, et de ses caprices (cf la grêle qui est tombée dans le sud-ouest, une catastrophe). Tout le travail peut etre si vite anéanti. Le métier de vigneron est intimement lié à la nature et ses aléas. De quoi mettre pas mal de stress !! Mais c'est aussi ce qui en fait le charme !!

Avant de vous mettre quelques photos, une petite anecdote.
En discutant dernièrement avec l'ancien propriétaire des grenaches, je lui demandais l'année approximative de plantation des gobelets. Il m'a dit qu'il n'était pas né quand cette parcelle vi le jour. Il a 76 ans......
Mes petits grenaches ont donc au moins 76 ans....
Tant d'années plantés là, tant de millésimes vécus.... une intemporalité qui laisse songeur.... une histoire de presque un siècle.... à l'époque, tout le coteaux était planté de gobelets, travaillés au cheval.

Ce devait être vraiment magnifique....

Maintenant, cette parcelle reste le témoin vivant de cette l'époque.
Je vais donc encore plus la chouchoutter, la mener le plus loin possible dans le temps, en faire qui sait un jour la vigne plus vieille de la région (avec tous ces arrachages, cela arrivera vite !!).
Cette discusion fut vraiment un grand moment d'émotion !!

Allez, voilà quelques photos datant du 16 mai.

Les gobelets de grenache.

Un gobelet de Carignan.

Un gobelet de grenache.


Un habitant des lieux !! content de balader dans les hauteurs !!

Les cinsaults, où il reste encore du travail !!

Tout est donc reparti !! vivement la suite, c'est tellement passionnant de suivre chaque étape du cycle de la vigne !!
Partager cet article
Repost0
14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 22:23
Cela me titillait depuis quelques temps: ecrire un article sur les coulisses de mon expérience viti-vinicole en Uruguay, dans le domaine Casa Filgueira. Tout n'y a pas été rose, et j'y ai aussi beaucoup appris de ce côte là.
Le temps du premier bilan est arrivé.

Mais d'abord les points positifs, les plus importants au final, ceux qui resteront gravés dans ma mémoire et qui feront partis de ma vie.
L'expérience humaine tout d'abord. L'Uruguay est un pays fantastique, les uruguyens sont incroyables. J'y ai donc connu des gens formidables. Sur le plan humain, et pour certains d'entre eux sur le plan professionnel. Au cours de nos longues heures de travail, de nuit notamment, j'ai appris a connaître Diego, Jose, et Marcelo, chacun avec sa personalite, et nous formions une équipe soudée et finalement trés efficace. Des liens indéfectibles se sont tissés, nous resterons en contact, et je suis sûr que je retournerai par là bas !
L'expérience professionnelle. J'ai vécu une vinification de tannat, cabernet, merlot, cépages casi inconnus de nos chères Côtes du Rhône. Une approche différente aussi de la conduite de la FA et de l'extraction surtout. Un travail un peu plus "bourrin", finalement pas si rédibitoire à cause des relatifs hauts rendements. Enfin, beaucoup de choses sont à améliorer, c'est certain, le potentiel pour faire meilleur est réel, maintenant reste a convaincre le chef.... mais cela est une autre histoire.

Venons en à cette fameuse face B !!
Uruguay, vins du nouveau monde, les coulisses restent finalement assez mystérieuses pour nous, vu d'ici.
Dur d'en faire une synthèse finale. Mais bon, je vais essayer de faire ressortir quelques impressions, liées bien sûr à la bodega dans laquelle j'ai travaillé.
Première constatation, une exploitation féroce, une hiérarchie terrible, une injustice criante. On est loin du modéle assez familial de la grande majorité des caves françaises. Ici la bodega est avant tout une entreprise. D'ailleurs on y parle, on raisonne bien souvent plus en terme de marketing, marges, frais, qu'en termes de qualité de vin, expression, strucutre, finesse. Mais me direz-vous, il faut bien vivre de cette production de vin ? certes, certes, c'est surement un autre débat !
En tous cas, la différence de mentalité est frappante.
Une exploitation féroce donc. A titre d'exemple, ici les contrats sont de 46h par semaine, à un taux horaire de 1,15-1,30 euros pour un travail de caviste (on dépasse alors tout juste les 200 euros par mois, impossible pour survivre, même en Uruguay). Dans le même temps, un oenologue, ou un commercial peut atteindre les 2500 euros par mois.... Une différence énorme basée sur le modéle libéral et qui est censée motiver les gens pour se perfectionner et accéder ainsi au poste supérieur au leur.... ce qui n'arrive forcément jamais !
Une exploitation féroce associée ici dans cette bodega (mais cela semble assez général) à une "répression" anti-syndicale réelle.
Voilà un thème assez intéressant. Depuis l'arrivée de Tabare Vasquez au gouvernement (Frente Amplio, regroupant des partis de gauche jusqu'au centre), des libertés syndicales ont été obtenues. Les travailleurs du secteur "boisson" se sont donc organisés en un syndicat et ils ont fait gève l'année dernière pendant les vendanges pour obtenir des revendications demandées de longue date. La bodega a eu recours aux commerciaux et personnel administratif pour élaborer le vin 08 et la grève a échoué. Depuis, les syndiqués sont maintenus au plus bas de l'échelle.... dure réalité... Il faut dire aussi qu'en Uruguay, le secteur viticole est aux mains de vieilles familles, souvent d'origine espagnole, et pour la grande majorité trés rétrogrades.
Autre point "amusant": le contrat de travail. Des plus précaires, je pense que je l'encadrerai un jour ! Le salarié ne dispose d'aucun droit, en signant, il renonce même à toute action juridique postérieure !
Enfin, plus spécifiquement à la Casa Filgueira et son chef, une connaissance oenologique limitée, ou plutôt controversée, qui se répercute forcément sur la qualité des vins (même s'ils font partis des meilleurs d'Uruguay). Comment peut-on laisser des cuves en vidange si longtemps, comment peut-on laisser mettre en fût pour la malo un vin ayant déjà 0,6 d'acidité volatile ? et beaucoup d'autres détails qui font que la qualité n'est pas optimisée.
La faute de tout cela: peut etre la hiérarchie absolue et une mauvaise organisation et gestion du personnel ?

Le point positif à tout cela: une équipe de caviste exceptionnelle, et des vins qui font malgré tout partis des meilleur du pays. Reste à changer un peu la direction !!

Enfin, je sais déjà qu'au final ne resteront que les souvenirs merveilleux de ces deux mois passés dans ce pays et dans cette cave. Ces asados, ces soirées, ces virées en Toyota Corolla, et tous ces petits moments de tranquilité passés dans ce petit pays peu connu, mais qui mérite de l'être !

Alors si je vous ai donné l'envie d'y aller, surtout n'hésitez pas !!

Allez bientôt je vous raconte mon retour, et l'état du petit vignoble de Derrière le château !!
Hasta pronto !

Partager cet article
Repost0
6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 20:37
Je reprends donc la plume, ou plutot le clavier, pour vous montrer quelques photos de mon periple viticole en Uruguay. Casa Filgueira, une des caves qualitatives du pays !

Voyons quelques aspects techniques du process a la cave.
L'arrivee et le tri du raisin, ici apres le tri des grappes et le passage par l'erafloir.
Le levurage avec des levures selectionnees. Ici Jose en pleine preparation du levain !!

L'equipe du travail de nuit, assurant remontages, piegeages et autres decuvages !! De grands moments d'amities et d'efforts autour des cuves !! Un beau souvenir ! Ici avec Diego et Marcello dit El Negro !!

Pause et repas pendant le tour de nuit dans notre petite cuisine ! Tranquiles, on se repose !

Ici le decuvage des petites cuves inox. On sort le marc dans un bac, qui sera ensuite transporte en Clark jusqu'au pressoir. Assez pratique finalement !
Ici le pressoir (trop petit malheureusement !!) et le charriot elevateur qui verse le marc, etape assez delicate !

Enfin, l'Uruguay c'est aussi des amis et de sacrees fetes !!
Le tout autour d'un bon asado comme toujours !!

Pour finir, quelques photos de Montevideo, capitale de l'Uruguay, ville calme et merveilleuse.
Ici la place Independencia, avec la tombe d'Artigas, le liberateur du pays du 19eme siecle.
La tour, qui fut a une epoque la plus haute du pays, aujourd'hui depassee bien sur par d'autres edifices....

Un des autres endroits merveilleux de Montevideo, las Ramblas, ou bords de l'ocean Atlantique.
Genial pour aller pecher, boire du mate ou tout simplement se balader !!

Voila quelques photos du voyage.
A suirve !!


Partager cet article
Repost0
22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 18:17
Salut a tous,

enfin, je vais pouvoir vous donner quelques nouvelles et vous montrer quelques photos !! Alors c'est parti !
Ce blog va devenir pour quelques mois un melange de voyage et de recits viti-vinicole. A l'image de mon nouveau periple en Amerique du Sud, qui va consiste a allier les deux !!

Me voila en Uruguay, bien installe a la cave.
Mais commencons par le debut, c'est a dire les quelques jours passes au bord de l'Atlantique, a Punta del Diablo, avec mes de toujours, Fabiana, Hernan, Celina et Luisito.
Punta del Diablo est un petit village de pecheur, qui se rempli en ete, avec baigneurs et hippies.

Sur la terrasse de notre petite cabanne, sirotant un mate !!

Une des plages avec les bateaux de pecheurs.
Quatre jours de pur bonheur, entre mate, baignade, et rigolades !!

Tres vite, la realite a repris le dessus, et je n'en suis alle a la cave, Casa Filgueira, pour commencer serieusement a bosser !
Direction Santa Lucia, pres de Canellones, a environ 80km au nord de Montevideo.

Ce fut un peu dur de se retrouver sans les potes, mais entre Sylvana la bresilienne, et Manuel, le chef, il n'y avait pas de quoi s'ennuyer !!
Et puis, ca fait parti du jeux d'avoir quelques moments de bad trip !!
Par la suite, Susanna, une espagnole est venue nous rejoindre dans cette aventure !!

Notre petite demeure !! Sympa !! Avec nos deux gardes du corps, Nacho et Enni, deux gros toutous adorables !!
Peut etre le plus drole: notre bolide Testarrossa !! Une Toyota Corolla des plus ancienne, mais qui roule encore ! Ici en Uruguay, il faut rouler phares allumes, sous peine d'amende, et donc ne pas les oublier une fois gare !! Cela nous a valu un bon delire sur la place de Canelones, a pousser pour demarrer, sous les yeux de toute la ville !! Ca y est on est repere !!

Les vignes sont belles, etablies pour moitie en lyre (systeme traditionnel tres productif), pour autre moitie en cordon de Royat. Le tout avec des piquets bois, et des fils releveur. Les cepages ici sont classiques: Tannat bien sur, Cabernet Sauvignon, Merlot, Cabernet Franc, un peu de Syrah et de Pinot Noir; Sauvignon blanc et gris, et chardonnay en blanc.
La culture est ici conventionnelle. Pas de labours par contre. Les maladies a forte pression sont ici le mildiou et le botrytis. A cela se rajoute des fleaux comme les gelees (dont une tres forte cette annee qui a considerablement reduit la recolte), ou la secheresse (cette annee aussi !! dur dur !!).
Effeuillage generalise.

La cave, bien equipee. Tout inox, avec reception, trie, leger foulage, mise en cuve, pre-fermentaire a froid (le raisin passe meme dans un container refrigere avant d'etre selectionner) et longue cuvaison avec pas mal d'extraction (pigeages, entre 3 et 5 remontages/jour!!). Au fond en haut, un labo pour les analyses de routine, bien equipe.


Mon bapteme de conduite de clark, un grand moment !!
Pigeage du Pinot Noir.

Prise des densites/temperatures des blancs qui fermentent en barrique !

Voila donc quelques apercus de mon quotidient !
Quant aux vins, j'essayerai de vous faire des comptes rendus de degustation prochainement.
Mais globalement, c'est vraiment bien. Pas d'exces de boise (souvent bien integre), des vins expressifs, avec toujours une tres belle structures et des tanins fins. Loin du stereotype des vins du Nouveau Monde, surement une des clefs de la reussite actuelle et future de cette cave ! Ojala !!

Pour finir, quelques mots sur l'Uruguay, et mes premieres impressions. C'est un pays magnifique, avec des gens adorables et calmes. Un pays aussi de grande liberte, ou chacun respecte finalement son voisin.
Un pays avec des gens vraiment cultives et curieux. Mais aussi un niveau de vie assez faible, et des horaires de travail de fou.
Enfin, il me reste encore un peu de temps pour affiner ma connaissance du pays et de ses habitants !
Je vous raconterai !

Suite au prochain episode !!

Partager cet article
Repost0
2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 11:07
Bonjour à tous,
comme toujours, voilà le lien sur LPV de notre petite journée de gourmets !
Visite du domaine Jean David, et repas chasseur !
Une journée mémorable ! Encore merci à tous et bonne lecture !

http://lapassionduvin.com/phorum/read.php?16,42000
Partager cet article
Repost0
26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 13:55
Profitant de ma pseudo liberté de jeune oenologue fraichement diplômé, je me suis mis en quête d'une vinification en hémisphère sud, et plus précisement en Amerique du Sud (ceux qui me connaissent, comprendront l'évidence de la chose !!). Aprés moults mails aux réponses inexistantes, j'ai eu le plaisir de recevoir des nouvelles d'une cave uruguayenne: Casa Filgueira !
Le 3 février, je partirai donc dans ce beau pays pour y vivre une nouvelle expérience, riche et passionante je l'espère !
Ce pays ne m'est pas totalement inconnu puisque j'y étais passé avec Garry il y a 3 ans. J'en garde un souvenir merveilleux d'un pays calme, aux habitants chaleureux et joyeux. Un pays de grands amateurs de maté (cette fameuse boisson que l'on boit en infusion dans une calebasse avec une paille. On la trouve en Argentine, en Uruguay, au Paraguay, dans le sud du Brésil et dans certaines régions du Chili. Rituel quotidient, convivial, impresionannt !).
C'est avec une grande joie que j'y retourne !

Mais venons-en au thème principal: le vin en Uruguay !
Je tacherai de vous faire partager mon séjour via ce blog !

Présentation de la viticulture et des vins uruguayens:

L'Uruguay est un petit pays de 180 000 km2, coincé entre l'Argentine et le Brésil, situé entre les degrés de lattitude 30 et 35.


Ce pays compte 3 millions d'habitants, majoritairement originaires d'europe, dont une trés grande partie vie à Montevideo, la capitale.
Pays de tradition agricole, bénéficiant d'un climat méditerranéen tempéré, il se prête tout naturellement à la culture de la vigne.
La vigne a été implantée au 17ème siècle, puis s'est vraiment développée dans la 2ème moitié du 19ème.
De nos jours, la surface plantée est d'environ 10.000 ha (soit 1% de la surface agricole nationale, en comparaison 10% de la surface plantée en Bordeaux !!), pour une production moyenne d'un million d'hectolitres. La production est majoritairement écoulée sur le marché local. Depuis les années 1990 et l'arrivée d'investisseurs étrangers, la part réservée à l'exportation est en constante augmentation.
La viticulture reste encore traditionnelle, avec une trés grande majorité d'exploitations d'une surperficie moyenne de 5 ha. Néanmoins, de grandes caves mofernes existent aujourd'hui en Uruguay.

Les principales régions:
Sud de Montevideo: sols argileux, climat tempéré.
Sud-Ouest: sols légers ou alluvionnaires, climat tempéré par la présence du fleuve Parana, frontiere entre l'Uruguay et l'Argentine.
Zone Centrale: sols sableux avec de grands écarts de température, climat océanique tempéré.
Nord Ouest: sols argileux, proches de ceux de Mendoza ou Santiago.

L'influence océanique y est donc trés forte, apportant fraicheur et brise marine, assez comparable au climat bordelais (le Rio de la Plata, embouchure du fleuve Parana, jouant le role de la Gironde).

Les cépages:
L'Uruguay est surtout connu pour son Tannat. Comme l'Argentine et le Malbec, le Chili et le Carménère, l'Uruguay s'est trouvé un cépage fétiche, mais en fait traditionnel et trés bien adapté au pays.
Ce cépage origianire du Madiran (Sud Ouest) a été introduit par un basque, Pascal Harriague, en 1875 (il porte encore quelque fois son nom). Il représente aujourd'hui environ 25% de la surface plantée.
Ce cépage produit des vins de couleur foncée, avec des arômes de mûres, framboise, de cuir. Cépage tannique, il donne des vins charpentés et puissants. Il est souvent assemblé au Merlot.
On retrouve ensuite des cépages classiques comme la Syrah, le Merlot, le Cabernet Sauvignon, le Cabernet Franc, le Pinot Noir,....
En blanc, les cépages sont là aussi classiques: Chardonnay, Sauvignon, Viognier, Chenin, Semillon,....

On y retrouve bien sûr tous types de vins: rouges, blancs, rosés et mousseux.

Voilà donc un premier apperçu de la viticulture uruguayenne.
La suite au prochain épisode !
Hasta pronto ! Aie Pepito !
Partager cet article
Repost0
6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 21:31
Je reprends le cours de ce blog pour vous parler cette fois-ci en détail de notre cher nectar 2008 !
Ce fut long, il a fallu batailler pour finir cette fameuse fermentation malolactique, mais c'est enfin chose faite !
Je remercie au passage grandement Laurent et le laboratoire Philis pour l'analyse ! Big up !

Pour nos chers passionnés scientifiques, voilà donc l'analyse :

TAV (%vol.): 14,14 (franchement inespéré, vu les 13,5 estimé dans le moût ! les petites levures indigènes, tant décriées, ont vraiment fait leur travail, et mieux que bien !!)
Acidité Totale (gH2SO4/l): 3,83
Acidité volatile (gH2SO4/l): 0,38 (franchement génial pour un vin aprés malo !! reste maintenant à préserver cette valeur !!)
pH: 3,58 (là encore, trés bon pH, assez bas ce qui facilite la stabilité microbiologique du vin, pas besoin de correction !)
Acide malique (g/l): 0,03
Acide lactique (g/l): 0,79
Intensité colorante (A420+A520+A620): 9,7
Teinte (A420/A520): 0,62
IPT: 45,0

Une fermentation malolactique belle et bien terminée ! et des autres valeurs vraiment rassurantes !
Maintenant, c'est à dire dès demain soir, il me faudra donc soutirer le vin, éliminer les lies grossières, et bien sûr le sulfiter (3-4g/hl SO2). Je pense tenter quelques bouteilles en sans soufre, histoire de voir comment cela évolu (enfin, pour voir le temps qu'il faut pour faire du vinaigre.... ou un sublime nectar !! jajaja !!). Cela peut être trés intéressant pour la suite.
Le vin retounrnera en cuve, avant peut être de finir en fût, mais cela reste encore à réfléchir !

Voilà donc les nouvelles toutes fraîches ! Hasta pronto !
Partager cet article
Repost0
4 janvier 2009 7 04 /01 /janvier /2009 18:06
La nouvelle année est commencée, les bonnes résolutions ont été dites, et il va falloir maintenant les tenir ! Vis à vis de ce blog, je vais m'attacher à être plus actif, à tenir un rythme soutenu !! Ojala !!
Bien, cela étant dit, il reste maintenant à mettre cela en pratique ! 
Et pour commencer l'année, je vais vous parler de la dernière arrivée Derrière le Chateau, de mon dernier délire en date: un tracteur Mc Cormick 137D de 1965 ! Une antiquité en somme !
Il est arrivé fin décembre juste avant Noel, et attend son baptême !
Alors, sans plus attendre, voilà une petite photo de la bête:

 
Voilà donc l'histoire de l'arrivée de ce tracteur Derrière le Château:
cela faisait quelque temps que je regardais par ci par là si je ne trouvais pas une bonne affaire, un petit tracteur vigneron, histoire de m'amuser un peu, et puis aussi de pouvoir commencer à travailler dans le cas où ma recherche de vignes serait fructueuse. J'avais donc l'oeil vif !
A l'occasion d'une balade dans la vallée du Jabron (vers Monfroc ! face nord du Ventoux) pour aller y faire du VTT avec le Nuxx, je passais donc par Montbrun. Et là, au bord de la route se trouvait notre tracteur. Aprés quelques mois de négociations, le voilà maintenant à Séguret !
Il démarre au quart de tour malgré son âge plutôt avancé (1965 !!), et est même équipé d'un griffon qu'il me faudra par contre restaurer (dérouillage et peinture).

Pour la sécurité, il me faudra aussi lui mettre un arceau, car la conduite en coteaux peut vite s'avérer délicate !
Enfin voilà, un nouvel arrivant ! Et que sais-je, peut être que j'ai manqué d'un petit tracteur étant tout petit, mais cela est maintenant rétabli !

Sinon, profitons de ce petit message pour vous donner quelques news du vin rouge 2008. La fermentation malo-lactique semble maintenant terminée (d'aprés les chromatographies papier), un échantillon sera analysé demain, et le verdict sera là. Esperons que ce soit bel et bien terminé, histoire de sulfiter le vin, et le stabiliser pour qu'il passe le reste de l'hiver tranquilement dans le froid de la cave !
Enfin, je vous raconterai !
Partager cet article
Repost0
1 janvier 2009 4 01 /01 /janvier /2009 20:18

Je reprends le fil de ce blog pour vous souhaiter à tous une trés trés belle année 2009 !

Que cette année qui commence soit pour vous tous synonyme de réussites dans tous les domaines, mais aussi et surtout une année pleine de trés belles découvertes viniques et de dégustations plus chouettes les unes que les autres !
Que le vin reste encore et toujours l'objet de multiples émotions et de joies, mais aussi de grands moments de partage !
2009 sera encore un nouveau millésime, espérons qu'il soit le meilleur possible !

Alors, bonne année, et bonnes dégustations à tous !

BONNE ANNEE

Partager cet article
Repost0